Le Burn-out parental, une réalité dans nos foyers. Partie I
Les conditions qui favorisent le « Burn-out »
Depuis quelques temps, nous entendons parler du burn-out au travail mais encore plus récemment le concept de burn-out parental a émergé.
Un malaise dans sa vie de tous les jours, un épuisement physique mais surtout moral qui s’insinuent en nous et nous laissent désemparés. Voilà à quoi ressemble le symptôme prépondérant du burn out parental, et surtout maternel. Des symptômes trop souvent tus.
« Aujourd’hui, souligne Maryse Vaillant, psychologue, la working girl n’est plus le modèle en vigueur. »
En France, les femmes d’aujourd’hui semblent désenchantées par les fausses promesses liées aux opportunités professionnelles sensées être épanouissantes pour elles alors qu’elles n’ont toujours ni les responsabilités, ni les salaires des hommes. Ceci pourrait expliquer la vision de la maternité idéalisée en tant qu’espace où la femme pourrait s’épanouir totalement mais sans qualification ni revenue.
« La maternité est vu comme un idéal »
Seulement voilà, la maternité d’avant n’est pas la même que celle d’aujourd’hui, en plus de la pression de perfection que cela met, des difficultés s’y ajoutent.
Les « bâtons dans les roues » :
Tout d’abord, il n’est pas simple de faire le deuil de la maternité idéale. Faire comme il faut, au moment où il faut, être toujours à 200% bienveillante, disponible, à l’écoute…
« Bien sûr, il y aura encore des moments exceptionnels à vivre, mais ils ne feront pas revenir l’émerveillement, le rêve d’une maternité idéale. Cette épreuve de réalité, toute femme en fait l’expérience lorsqu’elle devient mère, et doit faire avec pour toute la vie. » nous livre Maryse Vaillant.
De quoi courir après une chimère toute sa vie et s’en vouloir, s’épuiser pour cela ! La mère parfaite n’existe pas ! Seules existent les mères qui avancent volontairement avec ce qu’elles sont en sachant qu’elles font toujours du mieux possible – même si les effets ne sont pas visibles tout de suite, ils le seront pour la suite. Ne perdez pas cela de vu !
Aussi, nous ne sommes clairement pas gâtées car le modèle familiale dans lequel nous évoluons n’est pas franchement le plus facile. Le modèle traditionnel impacte directement notre façon de vivre la vie de famille, mais aussi de vivre en son sein de l’épuisement. En effet, selon l’INSEE, « une famille traditionnelle est une famille composée d’un couple d’adultes, mariés ou non, et d’enfants nés de leur union (ou adoptés ensemble) partageant la même résidence principale. » Seulement, ce type de format familial (père, mère, enfant) apparaissait comme une exception dans le passé puisque, selon Robert Neuburger
« plus on remonte dans le passé, moins on trouve ce type de famille, y compris dans le passé français, puisque, en France, le modèle a longtemps été celui de la famille paysanne, structurée autour d’un patriarche et s’élargissant par foyers. L’enfant était élevé au sein d’un groupe élargi, et non pas par deux parents ».
Voilà le cadeau !
De plus, nous sommes bien moins préparées à devenir mères qu’avant. La transmission de mère à fille s’est aussi fissurée.
Selon Maryse Vaillant
« La génération féministe, […] a rompu la transmission de la maternité. Autrefois, les mères disaient à leurs filles : tu enfanteras dans la douleur, tu seras soumise à un mari, pour le coït, comme pour les finances, tu n’auras pas la liberté de choisir etc. Aujourd’hui, ce qui était hier une malédiction est devenu une bénédiction, et surtout, un choix : on fait un bébé quand nous le voulons, avec qui nous le voulons. Sauf qu’en cours de route, nous avons oublié de dire aux femmes qu’être mère, c’était tout de même difficile. »
Vous voulez encore une embûche ? Un effet pervers de la société économique pèse aussi sur les ménages, comme dans un jeu de domino : la baisse du pouvoir d’achat renverse les rôles au sein de la famille. Les parents, sont forcément deux à devoir travailler pour subvenir aux besoins de la famille et si ce n’est pas le cas, un réaménagement drastique des répartitions budgétaires est nécessaire dans la plus grande partie des foyers. Du coup, une fois rentré chez soi, nous avons notre second emploi qui commence. De quoi travailler 24h/24 et 7j/7 pendant plusieurs années sans congés ni loisirs !
Et pour couronner le tout, mais il y a de l’espoir : le passage -pas si éclair- du changement des mentalités entre hommes et femmes. En effet, les hommes prennent de plus en plus leurs places au sein de la famille et auprès des enfants ou dans la gestion de la maison… mais souvent pas assez dans cette gestion ménagère ou bien tombons nous sur des hommes qui n’ont pas encore eu le memo de cette transition imminente.
Et puis il y a certaines conditions intrinsèquement liées à chacunes :
Etes-vous mère isolée ? Récemment divorcée ? Avec des difficultés d’argent ?Avez-vous un ou plusieurs enfants ? D’âge rapproché ? Etes-vous isolée ou bien très soutenue par les amis ou la famille ? Des enfants avec des troubles en dys- ou hyper- dans quelque chose ?Avez-vous un métier prenant ? Etes-vous en instruction en famille ? Avez-vous des loisirs, du temps pour vous ou pas du tout ? Avez-vous des loisirs rien qu’à vous ?
Ce sont toutes les réponses à ces questions, qui cumulées entre elles qui favorisent éventuellement l’apparition d’un mal-être.
Ce sont ces éléments que nous mettons en lumière lors de nos séances.
Pointer ce qui coince est déjà un pas vers le mieux-être. Il ne faut pas rester isolée sans soutien dans ce moment critique et pourtant subtil et difficile à exprimer à son entourage direct.
Parlons enfin de la charge mentale. La charge mentale est un concept qui a vu le jour en 1984 grâce à Monique Haicault dans son article « La Gestion ordinaire de la vie à deux ». Repris ensuite par Danièle Kergoat qui, en 1990 fait entrer ce terme dans la sociologie. La charge mentale comprend toutes les tâches faites ou à faire dans la gestion de la vie quotidienne, induisant une surcharge mentale chez la personne concernée. Cela a pour effet de la parasiter et fait naître un puissant stress. Ce stress, s’il est trop fort, et si l’entourage ne relève pas les signaux d’alarme, se transforme progressivement en burn-out.
Enfin, n’oublions pas le tiraillement entre trois modèles : « La mère parfaite », « La working girl accomplie et épanouie » ainsi que « L’épouse et la partenaire solide dans le couple » qui nous rajoutent de la pression sociale.
Le résultat de tout cela ?
L’incendie « qui sort de soi-même » et consume son être et ceux qui l’environnent…Le burn-out, l’épuisement maternel.
Et l’impossibilité d’en parler parce qu’alors, on se retrouve confronté à des retours décourageants : « tu te plains tout le temps ! » a-t-on dit à l’une des mamans que je suis en séance. Cette même personne s’est retrouvée confronter à l’incompréhension de son conjoint, renforçant un sentiment de honte.
Mais savez-vous que le burn out ne concerne pas seulement les mères ?
C’est ce que nous aborderons dans la suite de cet article, en évoquant aussi la pression sur les pères.
Le burn-out, quels en sont les symptômes ? Comment faire face à cela ?
Une petite chanson qui illustre ce passage vers le mal-être profond : « Comment ça va ? » de Lynda Lemay.
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Témoignages
Nous avons crée un réseau grâce aux ateliers parents. Pour moi c’est vraiment fort de pouvoir être écoutée et soutenue par les autres mamans. Nous nous appelons également entre les séances. Je remercie Julie.
Julie est une jeune femme qui dégage une telle douceur et un tel accueil que l’on se sent en sécurité pour pouvoir dire ce que l’on a à dire.
Julie fait preuve d’un grand professionnalisme et d’une pertinence qui m’a bluffé. Je suis admirative de la qualité de ses prestations. On sent qu’il y a un réel bagage et un professionnalisme. Je recommande les consultations à distance de Julie.
Mon premier entretien avec Julie s’est très bien passé. Julie est une personne douce, à l’écoute et dynamique. Elle n’est jamais dans le jugement et propose des outils ludiques et pertinents pour affronter nos angoisses et notre passé afin de faire correspondre nos aspirations à notre vie actuelle.
Je recommande Julie sans hésitation à toute personne ou famille qui souhaite un coup de pouce bienveillant et professionnel pour améliorer ses relations avec sa famille ou tout simplement son rapport à soi.
J’avais entendu parler de l’Education positive et je m’étais informée. Mais j’avais l’impression d’être un mauvais parent car beaucoup de livres me disent comment faire. Je me sentais vraiment en dessous de tout.
Quand j’ai vu l’affiche de Julie qui présentait les cycles “vivre et grandir ensemble“ je me suis dis : oui !!! Et voilà deux ateliers que je fais et Julie est vraiment comme elle l’a promis.
Je ne me sens pas jugée. En fait, on peut vraiment parler librement, Julie nous guide et nous donne 2 ou 3 astuces mais au final c’est vraiment nous qui allons à la recherche des éléments en nous. Les ateliers de Julie sont très différents des livres ou des conférences, car ils sont adaptés à ce que nous vivons réellement avec nos enfants. J’ai hâte d’aller jusqu’au bout parce que ça fait beaucoup de bien
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