Que veut me dire mon bébé par ses pleurs ?
« Mon bébé est ma merveille. Je ferais tout pour lui, et il le sait. Enfin je crois. Parce que depuis quelques semaines, il ne cesse de pleurer et je ne comprends pas toujours ce qu’il veut me dire. J’angoisse, je ne sais pas si mes réponses lui sont adaptées…et je sens la tension et le découragement monter… Je ne sais plus quoi faire. »
Voilà le témoignage de Caroline, une jeune maman qui est venue me voir pour l’aider dans son chemin – pas si facile – de parent.
J’ai été très touchée par cette séance parce que je sais qu’elle n’est pas la seule à être confrontée à cette angoisse qui nous pousse à nous poser des questions sur notre capacité à être un bon ou un mauvais parent. Les injonctions de « bienveillance » en éducation nous remettent encore plus en question.
C’est pourquoi je tenais à vous rassurer car de nos jours :
« Les parents ont besoin d’être rassurés et informés sur les causes des pleurs et les moyens constructifs de faire face aux éclats émotionnels des enfants. Ceci contribuera largement à la diminution des cas de mauvais traitements et à une vie familiale plus harmonieuse. »
nous dit Aletha Solter.
Nous allons donc faire un tour du côté des causes des pleurs chez le bébé.
- Le mal-être physique non visible. C’est la plus grosse part des pleurs que nous n’arrivons pas à calmer. Je reprends ici l’exemple de mon neveu qui pleurait beaucoup étant bébé. Les parents n’en étaient pas à leur premier enfant et ils se retrouvaient cependant démunis car rien n’y faisait jusqu’au jour où on les a orientés sur la question du torticolis. Après la naissance, différents traumas liés à la vie intra-utérine et à l’accouchement peuvent se manifester chez le nouveau-né. On les repère en cas de coliques, torticolis, maux de tête, digestion difficile… Autant de signes qui peuvent vous orienter vers la raison des pleurs. Pour vous rassurer si vous soupçonnez cela chez votre bébé, vous pouvez consulter un ostéopathe qui saura diagnostiquer la cause des troubles et remédier à la problématique avec la plus grande douceur.
- Les besoins physiologiques. Le bébé se manifeste lorsqu’il souhaite exprimer différents besoins tout à fait naturels. La faim, la soif, le besoin d’être changé sont les besoins de base auxquels chaque parent pense et c’est très bien. Ces pleurs-là sont repérés au bout d’un certain temps car vous apprenez à les reconnaitre chez votre bébé. Vous saurez identifier chacun de ses besoins avec une grande facilité due à l’entrainement hebdomadaire.
- Les besoins affectifs. Les besoins affectifs sont aussi une des raisons des pleurs des bébés quand ils ne sont pas satisfaits. Parmi eux on peut citer le besoin d’attachement, un besoin primordial dans le développement affectif de l’enfant et du bébé. Cette théorie est développée par John Bowlby et elle explique que l’enfant développe un lien spécifique avec la personne qui s’occupe de lui dans les premiers mois de sa vie. On parle de figure d’attachement principale. Cette personne joue un rôle prépondérant : elle va rassurer, sécuriser, réconforter et protéger tout au long de la vie de l’enfant en cas de détresse. Par ailleurs, la qualité de l’attachement va dépendre de la rapidité et de la manière dont l’adulte va répondre aux signaux de l’enfant. Un enfant qui bénéficie d’un attachement sécure va développer sa sociabilité, son empathie et manifestera une bonne estime de lui-même. Le contact physique affectueux –contenir l’enfant dans les bras comme il l’était dans le ventre de maman- quand un bébé pleure est donc une solution pour répondre à l’un de ses besoins les plus importants sur le plan affectif.
- La douleur physique. Elle est évidente, on la constate bien souvent. Parfois, comme concernant les traumas de la naissance, elle est invisible et ne peut être identifiée que par un professionnel de santé. Ces pleurs vont être plus présents et l’enfant aura tendance à pleurer jusqu’à épuisement ou au contraire, manifester une forme de calme tant son attention est dirigée vers le siège de sa douleur. Encore une fois, les parents ont une forme de sixième sens pour cela et le plus important est que chacun puisse se faire confiance : vous êtes des supers héros, soyez juste à l’écoute.
- Le stress. C’est l’un des cas où les pleurs ne sont pas ou peu compris car ils prennent source sur des ressentis. Un bébé est hypersensible à tout et à chaque changement, au stress du parent, à un événement. Cela risque d’influer sur son ressenti et donc sur son stress. Un bébé qui ressent du stress va naturellement tenter de le soulager… par les pleurs ! Il y a en effet les pleurs qui parlent de besoins, physiques ou affectifs et les pleurs qui ont un rôle réparateur, libérateur. De façon innée, les bébés savent quoi faire pour aller mieux, ils ont une conscience d’eux-mêmes qu’il est bon d’accompagner et de préserver… Ce sont de vrais petits maitres!
Le bienfait des pleurs :
Réduire le stress ou exprimer un besoin.
La compréhension des effets thérapeutiques des larmes et colères peut avoir des incidences positives sur plusieurs niveaux qu’il est utile de connaitre :
- Les bébés sont aidés par ce processus de pleurs afin d’évacuer les traumatismes et le stress qui en résulte. Les pleurs font partie intégrante du processus qui participe à la décharge émotionnelle et au mieux-être.
- Les pleurs jouent un rôle crucial dans la prévention des problèmes de discipline, d’hyperactivité et d’agressivité qui peuvent survenir en grandissant. Cela l’aidera aussi à améliorer la durée de son attention et sa capacité d’apprentissage.
- Il participe très fortement au bon équilibre émotionnel et physique du bébé explique Alice Miller.
- Ce processus de pleurs libérateur aide à résoudre les problèmes du bébé, en favorisant notamment l’écoute réconfortante, renforçant ainsi le lien parent-enfant.
« Les bébés qui peuvent pleurer à loisir dans les bras de leurs parents grandiront avec le sentiment d’être compris et acceptés. Adolescents, ils seront à l’aise pour parler de leurs problèmes, pour pleurer s’ils en ont besoin, en sachant qu’ils peuvent compter sur l’écoute de leurs parents. »
selon Aletha Solter.
En effet, les bébés qui peuvent pleurer à satiété en étant accueilli dans les bras comme ils étaient contenus dans le ventre de la mère, rassurés par le contact physique affectueux des parents, deviennent par la suite beaucoup moins exigeants et dorment mieux la nuit.
Quand on demande s’il faut laisser pleurer bébé au moment de l’endormissement, la réponse est donc oui, car il est bon de le laisser se décharger de son angoisse mais à certaines conditions : il ne doit pas rester seul avec son stress. La présence réconfortante des bras du parent est un gage de sécurité qui permettra un vrai soulagement des angoisses liées à l’endormissement.
Cela garantira un mieux-être sur plusieurs plans et tout au long de la vie.
« Qu’en est-il de mes nerfs ? »
Une maman ou un papa épuisé ne peut pas toujours répondre aux besoins de bébé… Même s’il a besoin de vous, pensez à vous préserver avant tout en cas de trop plein !
Il vaut mieux s’isoler plutôt que de perdre patience en présence de bébé !
Vous êtes des supers héros mais même les supers héros doivent prendre soin d’eux pour sauver le monde 😉
Prendre soin de soi, c’est parfois s’exprimer sur ce que l’on vit et être soutenu dans son chemin de parent. Je suis là pour vous, n’hésitez pas à me contacter.
Alors parents, à vos supers pouvoirs pour accompagner les pleurs réparateurs de bébé !
Laisser un commentaire et vos avis ! Ils sont bienvenus !!
Sources des citations :
« Pleurs et colère des enfants et des bébés », Aletha SOLTER, Ed. Jouvence, p.17
« Pleurs et colère des enfants et des bébés », Aletha SOLTER, Ed. Jouvence, p.35-36
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Nous avons crée un réseau grâce aux ateliers parents. Pour moi c’est vraiment fort de pouvoir être écoutée et soutenue par les autres mamans. Nous nous appelons également entre les séances. Je remercie Julie.
Julie est une jeune femme qui dégage une telle douceur et un tel accueil que l’on se sent en sécurité pour pouvoir dire ce que l’on a à dire.
Julie fait preuve d’un grand professionnalisme et d’une pertinence qui m’a bluffé. Je suis admirative de la qualité de ses prestations. On sent qu’il y a un réel bagage et un professionnalisme. Je recommande les consultations à distance de Julie.
Mon premier entretien avec Julie s’est très bien passé. Julie est une personne douce, à l’écoute et dynamique. Elle n’est jamais dans le jugement et propose des outils ludiques et pertinents pour affronter nos angoisses et notre passé afin de faire correspondre nos aspirations à notre vie actuelle.
Je recommande Julie sans hésitation à toute personne ou famille qui souhaite un coup de pouce bienveillant et professionnel pour améliorer ses relations avec sa famille ou tout simplement son rapport à soi.
J’avais entendu parler de l’Education positive et je m’étais informée. Mais j’avais l’impression d’être un mauvais parent car beaucoup de livres me disent comment faire. Je me sentais vraiment en dessous de tout.
Quand j’ai vu l’affiche de Julie qui présentait les cycles “vivre et grandir ensemble“ je me suis dis : oui !!! Et voilà deux ateliers que je fais et Julie est vraiment comme elle l’a promis.
Je ne me sens pas jugée. En fait, on peut vraiment parler librement, Julie nous guide et nous donne 2 ou 3 astuces mais au final c’est vraiment nous qui allons à la recherche des éléments en nous. Les ateliers de Julie sont très différents des livres ou des conférences, car ils sont adaptés à ce que nous vivons réellement avec nos enfants. J’ai hâte d’aller jusqu’au bout parce que ça fait beaucoup de bien
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